Bienvenue sur le Blog des livres "La terre des Hommes" " La terre des Elfes" et "La terre des Dieux" d'Amandine Didier
lundi 13 juillet 2015
jeudi 9 juillet 2015
Tome 1 extrait
... Un oiseau de nuit s'envola sur son
passage, un renard invisible lança une longue plainte, le vent s'engouffrait
dans les branches et produisait une douce mélodie aux oreilles de Noélla. Puis,
petit à petit, et si subtilement qu'elle ne s’en rendit pas compte tout de
suite, les sons s’éteignirent. Quelque chose perturbait l'équilibre de la
forêt. Et cette chose la suivait. Se raisonnant pour que la panique ne prenne
pas le dessus, elle se baissa tranquillement pour ramasser une pierre, et
pivota légèrement sur elle-même. Elle fit face à deux yeux jaunes. Sa bouche
allait s'ouvrit sur un cri, mais les premières lueurs de l'aube révélèrent la
plus magnifique mais terrifiante bête qu'elle n’ait jamais vu : un loup.
L'animal au pelage noir la regardait, il semblait se moquer de son misérable
caillou, qui ne lui ferait aucun mal, et de toute façon, le temps qu'elle
décide de le jeter, il serait déjà sur elle, ses crocs s’enfonçant dans sa chair
tendre. Mais ni elle ni lui n’esquivèrent un geste. Le temps passa, il semblait
n’avoir aucune emprise sur eux. La forêt se réveillait, et semblait ne plus
prêter attention au sort qui lui serait réservé. Noélla se noyait dans ses
prunelles fauves, il semblait lui raconter l’âge des loups, les mythes et les
légendes narrées depuis la nuit des temps par des peuples craignant la bête
maudite qui, dans l’ignorance et l’incompréhension, exterminaient ses frères.
Ou ceux considérant l’animal comme le passeur d’âmes des guerriers de
jadis, le vénérant et le considérant comme leur frère de sang. Puis,
tranquillement, il se mit en mouvement. Chacun de ses pas l’approchait de plus
en plus d'elle, mais Noélla semblait comme hypnotisée, et ne pouvait bouger.
Quand il fut si près qu'elle sentit la chaleur de l'animal, elle ferma les yeux,
s'abandonnant au sort que le loup déciderait pour elle. Le corps du loup était
à présent à côté d'elle, et elle ne put s’empêcher d'étendre ses doigts pour
frôler l'animal. Elle retint son souffle, pensant qu'il ne tolérerait pas se
contact, mais rien ne se passa. Il continua son chemin, s’enfonçant dans la
forêt dense. Son cœur battait si fort que ses mains en tremblaient. Elle resta
encore plusieurs minutes sans bouger, puis, réalisant que le jour s’était levé,
elle décida de rentrer. Elle ne vit pas qu'un spectateur avait assisté à cette
rencontre.
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